En quoi consistent réellement des études à université ? Et spécifiquement, à quoi peuvent servir des études de droit ?

Voix d’accès, programme et débouchés sont autant de paramètres à prendre en compte et à savoir pour aborder sereinement des études de droit.



Quels diplômes et pour qui ?

Après avoir obtenu un BAC, les élèves bacheliers pourront envisager d’intégrer une faculté de droit. Après inscription, un cycle de trois années, la licence débute.

En effet, durant ces trois années, l’élève va pouvoir être dispensé d’un enseignement visant à obtenir un diplôme de premier cycle donnant accès au master ou au doctorat en droit. Généralement, chaque année est divisée en deux semestres et présentent à l’issue de chacune des « partiels », qui sont des examens supplémentaires au contrôle continu, et qui constitue une évaluation intermédiaire du programme étudié durant le semestre.

Deux sessions par année sont alors prévues et anticipées d’une semaine de révision durant laquelle l’université banalise une à deux semaines afin de permettre aux étudiants de se préparer au mieux pour les examens. Enfin, pour valider son année, il convient de valider ce qu’on appelle des « crédits », qui permettront eux-mêmes de valider un semestre. Il convient alors de réussir les deux semestres. Si tel n’est pas le cas, pas de panique : une session de rattrapage est organisée en fin d’année.

Quel programme ? 

Les cours en études de droit, et de manière générale en université, se divisent en deux temps.

D’une part, l’élève suivra ce que l’on appelle des « CM », c’est-à-dire des cours magistraux destinés à donner un enseignement général et commun à tous les étudiants de droit. Enfin, des séances de TD prendront aussi de l’importance dans l’emploi du temps de l’élève, ceux-ci correspondant à des travaux pratiques directement issus des matières choisies. Dans le domaine du droit, plusieurs branches seront étudiées : le droit civil, le droit pénal, le droit international, le droit des affaires ou encore le droit de la santé étant les principaux. Bien qu’un tronc commun existe et que certaines matières seront communes à tout étudiant de droit, des options pourront être choisies, donnant ainsi des diversités et du choix dans les branches du droit étudiées.

En licence, le programme sera essentiellement concentré sur des matières permettant d’assimiler et d’acquérir une large culture législative et une méthodologie permettant alors de réussir les exercices principalement demandés que sont le commentaire de texte et la dissertation.

Le master, qui lui se prépare sur deux années, détiendra un programme centré sur une spécialisation préalablement choisie, et sera composé de cours visant à approfondir l’étude du droit et d’un stage d’immersion. En effet, de nombreuses universités donnent la possibilité aux étudiants d’effectuer des stages au sein d’entreprises juridiques permettant d’acquérir des expériences pratiques de certains métiers.

Ainsi, l’ensemble des études se concentre sur le développement de compétences de recherche, de rédaction ou encore de plaidoirie.

 

Master ? Écoles professionnelles ? le BUT ? Que choisir après sa licence ?

Généralement, après une deuxième année de licence validée, la majorité des étudiants se dirigeront vers la troisième année de licence, qui sera alors davantage spécialisée dans une option choisie.

Parmi celles proposées, l’étudiant pourra se diriger vers un diplôme mention administration publique, ou encore science politique. Mais d’autres passerelles peuvent être envisagée : en effet, certains se dirigent vers des écoles professionnelles de la justice, qui sont des écoles dispensant des études en vue d’une carrière précise. Dans ce cadre, l’école nationale des greffes ou encore l’école nationale d’administration pénitentiaire sont des options envisageables.


Toujours dans cette optique professionnalisante, en parallèle d’un master, des concours administratifs de catégorie A peuvent être préparés, ainsi qu’un DJCE « diplôme de juriste conseil en entreprise » accessible sur dossier. Enfin, une dernière option est envisageable : le BUT carrières juridiques. En effet, de nombreuses IUT proposent de dispenser cet enseignement de deux ans composé de cours de droit extrêmement variés du point de vue des branches étudiées et de la diversité des formes qu’ils peuvent prendre. Dans cette optique, des cours de comptabilité, de gestion, de communication et parfois même d’informatique sont proposés. Si la première année est commune à tous les élèves, c’est au cours de la seconde année que l’étudiant pourra choisir parmi l’une des trois options proposées, à savoir un parcours administration et justice, associations et entreprises, ou encore patrimoine et finance. Une fois le diplôme acquis, la voie des concours de la fonction publique, des concours administratifs ou encore ceux de la justice est ouverte.


Quelles carrières ?

Les études de droit peuvent amener à exercer divers métiers touchant au domaine du droit. Si les diplômés choisissent généralement de se diriger vers le métier d’avocat, de juges ou encore de conseillers juridiques ; des débouchés dans les organisations ou entreprises internationales ou encore les ONG sont aussi possibles.

Pour devenir avocat, l’étudiant devra, à la suite de sa première année en master, intégrer une école d’avocat en réussissant un examen d’entrée en EDA. Une fois admis, l’élève suivra une formation de 18 mois ponctuée de divers stages dans des cabinets d’avocat ou autres structures juridiques. La dernière ligne droite sera celle du CAPA, « certificat d’aptitude à la profession d’avocat », qui une fois obtenu donnera la possibilité de prêter serment et de réaliser l’inscription au sein d’un barreau choisi.

Pour devenir magistrats, l’élève devra cette fois-ci se diriger vers l’École nationale de la magistrature, aujourd’hui située à Bordeaux. Parcours très sélectif, ces études se dispensent sur deux ans et demi et sont accessibles dès la première année de master. Après avoir réussi le concours d’entrée composé de cinq épreuves d’admissibilité et cinq épreuves d’admission, l’étudiant pourra intégrer cette voie.


Il ne s’agit ici que de seulement deux exemples de carrières : de multiples autres opportunités peuvent être suivies. Outre les métiers du notariat, les élèves étant diplômés d’études de droit pourront en effet se diriger vers d’autres carrières, telles que  le commerce ou encore l’immobilier.  

Maintenant vous savez tout, et les études de droit n’ont plus de secrets pour vous !