En France, le concours d’entrée en médecine est très sélectif.
Il est mis en place selon le système de réforme qui a eu lieu en 2020, par le biais des parcours PASS (Parcours d’Accès Spécifique Santé) et LAS (Licence Accès Santé).
Tous les ans, ce sont plus de 60000 candidats qui tentent l’entrée en deuxième année de médecine, avec un taux de réussite qui ne dépasse pas les 20%.
Si cette sélection est si stricte, c’est pour diminuer le nombre d’étudiants, car les places dans les écoles sont limitées. Cela permet également de garantir la qualité des formations.
Dans cet article, nous allons parler du contexte actuel, et plus précisément de la décision du tribunal administratif de Marseille concernant les résultats au concours d’entrée. Nous parlerons également des différents cursus qui permettent cette orientation. Enfin, nous analyserons les résultats aux concours d’entrée en médecine, en mettant en avant les différents critères qui expliquent ces résultats.
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Le contexte juridique, explication de l'actualité
Dernièrement, certains étudiants en soins infirmiers s’étaient opposés aux résultats du concours d’entrée en deuxième année de médecine à Marseille. L’harmonisation des notes, qui entrent dans le cadre de l’égalité des chances était, selon eux, injustes et leur propre classement au concours aurait été floué.
Ce mécontentement en masse a donné lieu à un rejet de la part du tribunal de Marseille qui a estimé que les règles avaient pourtant été respectées. Les étudiants avaient demandé que les résultats soient annulés, cela n’a par conséquent pas été le cas. Les étudiants impactés n’auront donc pas la possibilité d’accéder à la filière durant l’année en cours.
Explication
Le problème des étudiants était celui de l’harmonisation des notes qu’ils trouvent injuste. Il s’agit d’un procédé utilisé pour un meilleur ajustement dans les résultats, dans le domaine de l’égalité des chances, dont nous reparlerons plus loin.
Il s’agit de rétablir les disparités qu’il peut y avoir entre les sujets, leur difficulté, mais aussi entre les correcteurs, puisque certains sont plus sévères que d’autres dans leurs notations. L’objectif principal de ce système est de faire en sorte que les étudiants puissent accéder à la filière de leur choix et que les résultats soient vraiment le reflet de leur niveau, sans prise en compte d’éléments externes.
Les différents cursus
La licence LAS
La licence LAS permet de présenter le concours de médecine, elle est initiée au terme de la réforme de 2020. Cette licence est un moyen pour les étudiants de suivre un parcours de leur choix, comme le droit ou la biologie tout en suivant des cours spécifiques dans le domaine de la santé. Si de bons résultats sont obtenus dans l’ensemble des matières, les candidats pourront alors se présenter en deuxième année de médecine.
IFSI
Il s’agit des instituts de formation en soins infirmiers. Comme leur nom l’indique, les étudiants se destinent au métier d’infirmier, avec un cursus de trois ans. Des épreuves théoriques et pratiques sont au programme, il est à noter que les recrutements sont très importants, car le besoin en infirmiers est en augmentation sur l’ensemble du territoire.
PASS
Le Parcours d’Accès Spécifique Santé permet lui aussi d’accéder aux études de santé en France. Il remplace l’ancienne PACES, Première Année Commune aux Etudes de Santé. Le parcours comprend des apprentissages particuliers dans le secteur de la santé plus une option dite mineure, au choix des étudiants. Ces derniers doivent réussir toutes les matières pour se porter candidat en deuxième année de médecine.
Analyse des résultats en médecine en 2024
Dans les diverses analyses qui sont menées et qui apparaissent comme étant clairement en rapport avec le contexte, plusieurs tendances sont à mettre en avant :
L’intensification de la sélectivité dans les admissions
Beaucoup de critères ont évolué avec la nouvelle réforme, néanmoins, la sélection reste très rigoureuse. Chaque année, le nombre de candidats est très élevé, et les places dans les universités limitées, ce qui diminue de manière drastique le taux de réussite.
Nous parlions plus haut du contexte et de la manifestation de certains étudiants en IFSI qui se sont plaint de l’inégalité dans le processus d’harmonisation des notes. Cela entre en ligne de compte dans l’analyse des résultats, puisqu’il s’agit ici de vouloir rétablir en quelque sorte l’égalité des chances.
Le fait d’harmoniser les notes a pour objectif d’opérer une compensation entre les examens, les modes de correction, etc.
Cela suscite beaucoup de controverses.
Les différences au niveau géographique
Le taux de réussite peut également varier en fonction des écoles ou des universités, ainsi que plus globalement des régions. Certaines sont en effet plus compétitives et obtiennent de meilleurs résultats. Certaines ont de meilleures ressources ou infrastructures, et d’autres sont réputées avoir de bons cours préparatoires à ce cursus très complexe. Plus les villes sont grandes, et plus les ressources et l’accès à la documentation est facile.
La suppression du numerus clausus de 2020
Cette réforme fait partie de celle de 2020, et c’est sans doute celles qui a marqué le changement le plus significatif dans les études de médecine, permettant par conséquent d’en analyser les résultats avec davantage de précisions.
Initialement, le numerus clausus devait limiter le nombre d’étudiants en cursus de médecine, tout du moins ceux qui passaient en deuxième année. Par conséquent, la première année était encore plus difficile, plus stricte au niveau des notes et des résultats globaux.
Le fait de supprimer le numerus clausus a eu pour principal objectif de pouvoir augmenter le nombre de médecins et d’infirmiers, car tous ces professionnels de santé venaient cruellement à manquer sur l’ensemble du territoire, au vu du vieillissement de la population.
Le numerus clausus a donc été renouvelé par le numerus apertus, où les places disponibles en deuxième année de médecine peuvent désormais être fixées par chaque université en fonction de ses besoins et de leurs capacités.
Conclusion
Différents facteurs peuvent par conséquent expliquer le taux de réussite dans le cursus de médecine. En 2020, de nombreux changements ont été opérés par le biais d’une réforme, qui visait à unifier le taux de réussite en créant une meilleure harmonisation dans les notes ou bien encore en supprimant le numerus clausus, qui était alors en place. Aujourd’hui encore, les études de médecine apparaissent comme étant très sélectives réservées aux meilleurs.