Introduction 

Richard Buckminster Fuller affirme « Il n’existe pas de crise énergétique, de famine ou de crise environnementale. Il existe seulement une crise de l’ignorance ». 

Cette affirmation va engendrer un certain nombre de questionnements sur la nature même des crises qui soulèvent notre pays et plus généralement le monde. 

Son avis est que les crises ne sont pas réellement ce qu’elles semblent être, qu’elles ne représentent que les signes de quelque chose de plus profond, et qui s’appelle l’ignorance. 

Pour lui, ces crises ne seraient alors plus du tout insurmontables, irrémédiables, elles représentent des défis que l’on peut qualifier d’économique, de politique même mais aussi plus sociaux et moraux par la même occasion. 

Ainsi, avec ce type de citation, des questions peuvent commencer à entrer en ligne de compte. Est-ce que les crises sont réellement des crises véritables et par conséquent objectives ou sont-elles uniquement le fruit de l’incapacité des individus à résoudre les problèmes, à comprendre les autres et à gérer l’ensemble des ressources mises à sa disposition tout au long de sa vie ? 

Après avoir montré comment les crises et le concept d’ignorance sont liés, nous parlerons de l’indépendance de certaines formes de crises, qui vont alors clairement contredire l’auteur. Enfin, nous étudierons la nécessité de lutter contre l’ignorance, à fortiori dans le contexte actuel, qui est en perpétuel mouvement et changement. 


Quand les crises et l’ignorance sont liés 

Le problème des ressources et la crise énergétique sont clairement liés à une mauvaise gestion de la part des hommes. Il est à noter qu’en 2025, les ressources naturelles sont relativement nombreuses, le soleil, l’eau ou encore le vent, et tout cela peut largement fournir de l’énergie en abondance sur la planète. Si l’on se positionne du point de vue de l’auteur, ce sont les hommes qui utilisent depuis toujours des moyens polluants. Cela est dû à leur ignorance d’un point de vue technologique et plus globalement un manque de compréhension sur la question de « faire autrement ». 

Si l’on prend l’exemple de la famine, la planète pourrait très largement être nourrie par la production mondiale, donc là n’est pas le problème. La distribution de manière égale de ce type de ressources est liée à des inégalités politiques et économiques. Nous sommes dans un cas d’ignorance morale, avec un problème de conséquences des choix de chacun. 

L’environnement subit une grave crise depuis de nombreuses années, mais la déforestation, l’extraction des ressources naturelles, ou encore les mers et les océans qui n’ont de cesse d’être pollués, tout cela est du fait de l’ignorance de l’homme et contribue à la destruction de l’environnement. 

Quand les crises se révèlent être indépendantes de l’ignorance 

Certaines crises vont bien sûr se révéler plus complexe que celles décrites dans la première partie. Elles ne peuvent à cet effet pas être imputées à l’ignorance de l’homme mais bel et bien à la complexité du monde et de la vie d’une manière générale. Il existe des circonstances qui n’ont rien à voir avec le savoir de l’homme, mais à des facteurs économiques et politiques plus indépendants. 

Il peut exister des problèmes liés aux ressources naturelles et à leur utilisation, par exemple avec la montée du nombre d’individus sur la planète et aux infrastructures qui ne sont pas forcément adaptées à chaque situation. 

En outre, certaines entreprises, pour survivre, doivent faire attention à leurs propres intérêts, même si les dirigeants connaissent parfaitement la réalité et la complexité de la société et du monde, notamment en ce qui concerne les problématiques environnementales.

Par conséquent, dans le cas présent, il ne s’agit plus d’ignorance mais de conflits d’intérêts. Au niveau politique, les hommes politiques vont être plus souvent influencés par leur pouvoir que par les réels intérêts du monde et de la planète. Ici aussi, les actions réalisées et les crises qui peuvent en découler n’ont rien à voir avec une question d’ignorance, mais bel et bien avec les faits de l’homme. 

Un autre exemple pour illustrer nos propos, les catastrophes naturelles. Dans ce cas précis, l’homme et son savoir ne peuvent rien face à un tsunami ou à un tremblement de terre, etc. Même s’il peut être prévu, certains risques pourront être anticipés mais pas obligatoirement évités, et cela n’a rien à voir non plus avec le savoir des hommes.

Beaucoup de crises qui sont traversées par le monde actuellement dépendent d’un grand nombre de facteurs, indépendant du savoir en lui-même. Elles peuvent être les conséquences des actions réalisées dans les époques passées, d’un manque d’actions ou même de connaissances des époques passées. 


Une lutte nécessaire contre l’ignorance 

Pour l’auteur, le plus important est que tout un chacun puisse avoir un accès au savoir, et donc permettre une lutte plus cohérente contre l’ignorance, ce qu’elle implique et ses conséquences sur le long terme. 

L’éducation joue ainsi un rôle crucial dans cette lutte, et ce, dès le plus jeune âge. Internet est une réelle opportunité de diffuser du contenu, encore est-il important de faire la différence entre le « vrai contenu » et le faux. 

La lutte contre l’ignorance passe donc également par la lutte contre la désinformation, surtout dans le contexte actuel. 

Aujourd’hui, il devrait par ailleurs être possible de s’intéresser davantage au bien commun qu’aux intérêts politiques et économiques, ou de trouver une solution qui puisse allier les deux. L’éducation peut permettre une prise de conscience plus collective sur les besoins de la planète. 

Dès le plus jeune âge, tout le monde peut lutter contre les multiples formes d’ignorances qui existent. Les choix de consommation, la participation politique, la manière dont on se comporte face aux problématiques environnementales, tout cela peut avoir un impact positif sur le monde. 

 

Conclusion

Richard Buckminster Fuller affirme qu’il n’existe qu’une seule crise de l’ignorance et que l’ensemble des crises peuvent donc être surmontées. Comme nous l’avons vu, cette affirmation comporte certaines limites, mais il est toutefois indéniable que la conscience collective doit être plus exacerbée chez chacun, car certaines crises pourraient alors être plus facilement surmontées. 

L’éducation, les modes de consommation, le rapport à l’environnement, tout doit être repensé afin que les crises actuelles puissent davantage être une prise de conscience pour agir. 

https://www.coulepascheznous.com/alternatives/education/

https://day-one.co/sensibilisation-environnementale-en-entreprise/