1.     Définir des objectifs clairs et mesurables

La première chose à faire pour bien organiser son emploi du temps, c’est de commencer par fixer des objectifs précis pour chaque phase de la rédaction. Au lieu de se contenter de dire que vous allez avancer sur cette partie-là, soyez précis dans les tâches que vous voulez faire en vous fixant une date butoir. Par exemple, vous pouvez dire que vous devez avoir lu cinq articles et les avoir résumés en 500 mots pour une date précise. Cette approche vous aide à évaluer le temps nécessaire et à répartir le travail de façon équilibré. En formalisant ces objectifs, vous pouvez visualiser votre avancement et ajuster vos priorités. Il faut éviter de trop changer de planning au risque de prendre du retard.

 

2.     Planifier des plages de travail réalistes

Lorsque vous aurez défini vos objectifs, aménagez-vous des plages de travail adaptées à vos capacités de concentration. Soyez avant tout réaliste. Plutôt que de viser des sessions qui seraient trop longues, nous vous conseillons de privilégier des tranches de 60 à 90 minutes, suivi de courte pauses de cinq à 10 minutes. Cette méthode permet de maintenir votre productivité à un niveau optimal. Assurez-vous aussi de vous ménager des moments de repos et de détente qui sont essentiels.

 

3.     Établir un calendrier global et un calendrier détaillé

Il existe deux niveaux utiles de planification. Dans un premier temps, il y a le calendrier global qui couvre l’ensemble de la période de rédaction. Celle-ci est différente selon les universités. Vous devez y indiquer les grandes étapes comme celles des rendus intermédiaires, du cadre théorique et de la date limite de dépôt. Vous pourrez alors aussi y mettre les périodes de relecture.

Il faut aussi réaliser un calendrier détaillé. Le mieux est de le faire de façon hebdomadaire. Vous devez y inscrire des tâches précises comme lire un article ou rédiger l’introduction. Le fait d’alterner entre ces deux outils vous permet de maintenir une vision d’ensemble, tout en restant efficace au quotidien. N’oubliez pas aussi d’y inclure les moments où vous ne pouvez pas travailler.

 

4.     Prioriser et hiérarchiser les tâches

Toutes les missions du mémoire n’ont pas la même importance. Certaines sont plus chronophages que d’autres, plus techniques ou moins urgentes. Celles-ci peuvent attendre ou être déléguées, tandis que d’autres méritent une attention prioritaire. Vous ne devez pas oublier de dresser une liste des éléments à produire (notes de lecture, plan détaillé, rédaction de chaque partie, relectures…) et de les classer en fonction de leur importance et de leur urgence. Cela vous permettra de vous concentrer d’abord sur ce qui compte réellement pour l’avancée de votre travail. Vous pouvez vous servir de la « matrice d’Eisenhower. » Cela vous permettra de classer ces tâches en quatre catégories (Urgent/important, non urgent/important, etc.) et d’optimiser votre organisation.

 

5.     Se ménager des plages de relecture et de re-travail

L’erreur à ne pas faire est de sous-estimer la relecture. Pourtant, elle représente un temps crucial pour peaufiner à la fois la cohérence et la qualité du mémoire. Dès votre calendrier initial, il faut vous prévoir des moments pour la relecture et la correction de votre travail. En procédant de manière progressive, vous évitez l’effet « montagne » qui consisterait à tout relire à la fin, dans l’urgence. Vous pouvez aussi varier les techniques de correction comme la relecture sur écran, impression papier, ou même lecture à voix haute. 

 

6.     Fractionner les tâches longues et complexes

Certaines étapes du mémoire peuvent être longues et chronophages comme l’analyse de données, l’élaboration du cadre théorique, synthèse bibliographique. Il faut faire en sorte de fractionner ces tâches en sous-objectifs plus petits et plus gérables. Si vous travaillez en sous-objectif, vous conserverez votre motivation et aurez le sentiment d’avancer dans votre travail.

 

7.     Tenir un journal de bord et un suivi quotidien

Il peut être utile de faire un journal de bord pour faire le point sur vos avancées, mais aussi sur vos difficultés. Vous pouvez y noter les tâches faites, les références consultées, ou encore les idées-clés qui surgissent au fil de vos lectures. Cela vous permet de vous rassurer dans le travail accompli, d’identifier ce qui prend plus de temps que prévu et d’ajuster votre planning en conséquence. De plus, revenir régulièrement à ce journal de bord vous aide à repérer les moments où votre productivité est la plus élevée (matin, après-midi, soir) et à caler vos tâches les plus exigeantes sur ces créneaux.

 

8.     Apprendre à dire non et à se ménager des temps de coupure

Pour mener à bien votre projet de manière sereine, il faut savoir dire non ou reporter certaines activités. Toutes les étapes étant prévues dans votre calendrier, vous savez déjà quels sont les temps que vous avez pour souffler et maintenir un équilibre de vie. Surtout, ne négligez pas ces moments de détente qui sont vitaux pour éviter l’épuisement. 

 

9.     Se fixer des échéances intermédiaires et solliciter des retours

Les échéances internes, qui doivent être différentes de la date finale de soutenance, sont essentielles pour ponctuer la progression. Celles-ci peuvent vous être données directement par votre université, mais vous pouvez vous-même vous fixer des échéances. En recevant des retours réguliers, vous évitez d’avancer dans la mauvaise direction. Grâce à ce découpage, vous pouvez réellement maîtriser votre calendrier. Les retours extérieurs des enseignants ou de vos camarades permettent d’affiner votre réflexion et de corriger d’éventuels problèmes ou erreurs.

 

10.     Évaluer et réviser son organisation

Enfin, il est important de régulièrement évaluer l’efficacité de votre calendrier pour faire les ajustements si nécessaire. Si vous vous rendez compte que certaines phases de recherche ou de rédaction s’avèrent plus longues que prévu, une replanification intelligente est possible. Vous pourriez également décider de réorienter une partie de votre mémoire ou de réorganiser vos plages de travail en fonction de votre rythme réel. Par exemple, vous pouvez prévoir de rédiger le soir si vous êtes plus productif à ce moment-là.

 

Bibliographie : 

Allen, D. (2001). Getting Things Done: The Art of Stress-Free Productivity. Penguin.

Boice, R. (1990). Professors as Writers: A Self-Help Guide to Productive Writing. Stillwater, OK: New Forums Press.

Cottrell, S. (2014). Dissertations and Project Reports: A Step by Step GuidePalgrave Macmillan.