Cette méthode est utilisée dans divers secteurs tels que les études sociales, les sciences de la nature y compris les littératures. Elle aide les étudiants à stimuler une pensée analytique et perfectionner leur faculté à déduire des observations générales en se basant sur des éléments réels.

Que signifie la démarche inductive ?

Comme l’on a déjà mentionné, la méthode inductive est un procédé argumentatif qui a une logique ascendante. Elle implique d’examiner certains faits ou illustrations précises, ensuite d’en déduire des enseignements plus universels ou des règles. Autrement dit, l’induction contribue à la généralisation d’une observation particulière pour élaborer un texte règlementaire dans une perspective plus large.

Elle se démarque de l’approche déductive, qui, quant à elle, se base sur un concept ou une supposition générale afin d’en tirer des résultats particuliers. Par contre, la méthode inductive met en avant l’ambiguïté, l’expérience et la constatation. 

Prenons un exemple ordinaire d’une observation de nombreux animaux dans un site. Si la plupart de ces animaux possèdent un pelage fourni de poils, le raisonnement inductif serait de dire que « la majorité des animaux sont des mammifères en fourrure ». Quoique cette conclusion soit valable, elle reste basée sur des constats particuliers et pourrait être vérifiée par de nouvelles constatations (par exemple, l’observation des mammifères sans fourrure).



La méthodologie du processus inductif

La méthode inductive, inspirée par le constat et l’analyse factuelle, adopte un système ordonné et bien défini. Voici quelques étapes cruciales de ce processus inductif qu’un chercheur doit respecter dans ses études :

L’observation 

La phase initiale de l’approche inductive porte sur la collecte ou prélèvement d'informations précises et concrètes. Cela implique d’analyser des cas, des événements ou des comportements dans le contexte de recherche. L’analyse peut s’effectuer à travers des connaissances acquises, d’étude de documents et du terrain, ou encore, par des sondages. C’est une tâche qui réclame de la discipline ou de la sévérité, et aussi une organisation méthodique des données recueillies. Par exemple, un élève en sciences psychologiques pourrait examiner des relations interpersonnelles entre communautés dans diverses situations.

L’identification des structures récurrentes

Dès que les informations sont réunies, le chercheur est censé scruter des structures ou des patterns répétitifs qui se manifestent au moyen de ses constatations. Ce sont ces motifs qui permettront d’établir un raisonnement inductif. Par exemple, un apprenant en sciences biologiques qui examine des variétés de plantes pourrait constater que toutes les espèces végétales existant dans des milieux très éclairés possèdent des feuilles plus volumineuses que celles qui sont en zone ombragée.

La présentation d’une théorie globale

En s’appuyant sur des constats et des patterns détectés, l’étudiant pourra ainsi formuler une théorie globale ou une loi qui couvre tous les événements identifiés. Il s’agit d’une démarche pour élaborer une hypothèse qui justifie les observations concrètes réalisées antérieurement.  En effet, cette théorie ne sera pas forcément juste au début, néanmoins elle est construite sur des cas constatés et établit une base de départ pour une analyse conceptuelle.

La validation et l’expérimentation de l’hypothèse

La méthode inductive va au-delà de l’élaboration d’une théorie ou d’une supposition ; elle englobe même la vérification. Cela conduit à tester la théorie, engendrée par la conclusion inductive, en exerçant des observations supplémentaires ou des expérimentations pour vérifier si elles valident ou pas la généralisation. Le chercheur pourra alors confirmer la validité de son aboutissement en l’utilisant dans d’autres circonstances. En prenant l’exemple des espèces végétales, l’étudiant pourrait examiner d’autres plantes ou effectuer des expérimentations en ajustant l’éclairage. Cela dans le but de tester la validité de sa théorie concernant l’effet de la luminosité sur la grandeur des feuilles.

Perfectionnement ou rectification de l’hypothèse

Dans le cas où les suppositions amènent à des conséquences opposées ou inattendues, il est possible que le chercheur doive rectifier sa théorie, et même réviser ses conclusions générales.  Cela dit, l’approche inductive représente un processus évolutif où les thèses sont constamment corrigées et perfectionnées au fur et à mesure que des informations récentes sont rassemblées.



Exemple concret de la méthode inductive

Prenons le cas de l’élève en sciences humaines qui veut analyser les attitudes des jeunes à l’égard des médias sociaux. Sa méthode inductive pourrait être dirigée vers les phases suivantes :

·      L’observation : 

L’étudiant regarde et examine la conduite de nombreux groupes de jeunes sur divers médias sociaux. Et parallèlement, il marque les habitudes, les interrelations et les attitudes particulières (le nombre de publications, les styles d’idées ou contenu publiés, l’échange dynamique avec d’autres usagers, etc.).

·      La détermination des motifs récurrents :

À l’issue de l’étape d’observation, il constate que les jeunes qui passent de longues heures sur les réseaux en ligne pourraient avoir une pression psychologique accrue. Et même si ce sont superficielles, leurs relations sociales en ligne prennent de l’ampleur comparée à ceux qui consomment moins ces réseaux.

·      Établissement d’une hypothèse:

En se basant sur ces constats, il pourrait présenter une théorie globale comme : « la consommation abusive des médias sociaux provoque, chez les jeunes, une anxiété intensifiée et des relations superficielles ou fugaces »

·      Validation et expérimentation de la théorie :

Afin de tester cette théorie, il pourrait faire un sondage et récolter des informations auprès de nombreux groupes d’adolescents ; et les interroger sur leur consommation, leur pression mentale, puis la nature ou le caractère de leurs interrelations.

·      Perfectionnement ou rectification :

En fonction des résultats obtenus, il pourrait modifier sa théorie. Par exemple, il pourrait apprendre que d’autres éléments tels que la catégorie de plateforme sociale ou la vie familiale peuvent également exercer une influence sur l’anxiété des jeunes adolescents.



L’importance du processus inductif pour les étudiants

L’approche inductive dispose de différents atouts, principalement dans le cadre universitaire :

L’évolution de la pensée analytique 

Elle incite les étudiants à ne pas se limiter à des concepts préconçus, mais à observer et analyser par l’expérience afin de renforcer leur interprétation personnelle des événements.

La considération de la variété de phénomènes 

 Le raisonnement inductif permet aux apprenants de sortir du cadre des approches globales, mais de considérer la particularité des faits qu’ils observent.

Flexibilité 

À l’opposé de la démarche déductive, qui s’appuie sur des principes inflexibles, l’induction leur permet de se mettre en accord avec les données constatées et d’affiner ces conclusions à partir des informations pratiques.