Définition de la notion clé : étude empirique

La méthode empirique dans un mémoire consiste à effectuer des recherches en réalisation une ou plusieurs expériences pour étayer sa ou ses théories. Il ne s’agit pas uniquement de prendre en compte des faits théoriques, mais de prendre en compte également les expériences qui ont été réalisées afin d’aboutir à une conclusion. 

A cet effet, elle permet d’obtenir des conclusions plus pertinentes et généralement plus fiables, même si cela suppose un certain nombre de choses que nous verrons plus loin. Les expériences concrètes restent encore à ce jour le meilleur moyen de vérifier si une hypothèse est vraie ou non, il y a des preuves pour cela. Enfin, les connaissances du candidat mais aussi du lecteur en sont améliorées, puisque le fait de pratiquer des expériences permet généralement de mieux retenir les hypothèses tirées de faits concrets. 

Il n’y a pas que les expériences qui amènent à la conclusion d’un fait, il est également possible de prendre en compte les enquêtes réalisées, les observations diverses, les statistiques, ou bien des analyses variées. 

Les 10 principales erreurs à ne pas commettre 

1 - Choisir la mauvaise méthode pour la problématique concernée

Si une mauvaise méthode est mise en avant dès les débuts de l’analyse de la problématique, alors tout le reste de l’étude peut être faussée, ainsi que les conclusions. 

Par exemple, un directeur marketing veut savoir si la nouvelle campagne de publicité permet de mieux cibler sa clientèle et lui apporte des ventes supplémentaires. 

Il commettra une erreur s’il ne décide d’interroger que les clients qui sont fidèles au groupe par exemple, ou encore s’il ne recoupe pas les données entres elles. Réaliser des enquêtes de satisfaction, certes, mais encore faut il savoir analyser les résultats. Sans cela, l’étude n’est en aucun cas objective, il aurait fallu établir des comparaisons entre les réponses des consommateurs avant. 

2 - De mauvaises analyses lorsque les données sont étudiées

Si les analyses sont mauvaises, alors bien sûr, cela va fausser l’ensemble du raisonnement. 

Les données doivent être étudiées non pas de manière approximative, mais le plus précisément possible. En effet, si une étude met en avant le fait que plus il y a d’espaces verts dans les villes, et mieux les habitants se portent, alors l’erreur serait de conclure que les espaces verts sont un vecteur de la bonne santé des habitants. 

Mais d’autres facteurs rentrent bien entendu en ligne de compte pour la santé des habitants. 

3 - Une mauvaise interprétation des résultats obtenus

Attention également aux résultats obtenus. Si une étude conclut que 90% des élèves apprennent mieux grâce aux supports en ligne, l’erreur consisterait à conclure que c’est le cas de 100% des élèves. Ceux qui n’ont pas répondu à l’enquête n’ont pas été inclus, donc manque de précision.

4 - Manquer de documentation

Lorsqu’une étude est menée, la documentation joue un rôle primordial dans les conclusions. 

Si un développeur teste une application de sport pendant 3 mois sur 100 personnes, l’erreur consiste à ne pas formuler les détails, comme la durée des séances, la fréquence à laquelle les exercices doivent être réalisés, ou encore comment il faut s’alimenter. Mais pour perdre du poids, d’autres données sont à prendre en compte.

5 - Ne pas faire attention à l’éthique globale de la recherche 

Certains domaines vont demander une certaine éthique ou déontologie, comme la science ou la médecine notamment, mais cela peut également concerner l’éducation. 

Si un médecin donne un traitement sans demander un consentement, ou tout du moins sans lui expliquer véritablement en quoi consiste l’étude, alors il y a un problème de risques encourus, de légalité et de sanctions possibles. 

6 - Choisir la facilité dans l’étude

Lors de l’étude empirique d’un mémoire, si le candidat n’interroge dans une enquête que ses amis ou sa famille, alors cela est certes plus simple, mais fausse l’échantillon de base et donc les résultats finaux. 

7 - Utiliser des définitions et des données trop peu précises

Lors de la rédaction d’un mémoire, il est souvent demandé de définir dans un premier temps les notions en présence. 

Si les notions sont mal définies, comme le terme de « activité physique régulière » par exemple, cela peut fausser le raisonnement en entier. Chacun interprète la notion comme il l’entend, chacun ayant ses propres critères. 

8 - Ignorer les résultats négatifs

Ignorer les résultats négatifs est également une erreur, un manque de précision dans l’étude empirique, car ces derniers doivent faire partie du résultat. 

Par exemple, si 80% des clients d’un opérateur téléphonique ont donné un avis positif sur un site par exemple, l’erreur serait de dire que 100% des clients sont ravis du service, ou de mettre de côté les commentaires négatifs. 

9 - Ne pas prendre en compte les différences potentielles 

Lorsqu’une étude est menée sur un groupe de personnes sur un sujet précis, une des principales erreurs est de ne pas considérer les différences entre ces personnes. Différences d’âge, de niveau d’étude, de mode de vie, notamment. Tout cela peut exercer une influence considérable sur les résultats. 

10 - Ne pas prendre en compte les limites de l’étude empirique

Toutes les études empiriques possèdent bien entendu des limites, comme le fait qu’un échantillon n’est pas la totalité par exemple, une marge d’erreurs est toujours possible, peu importe le domaine d’activité.

Une expérience menée sur 6 mois est considérée parfois comme longue pour un chercheur, mais est très courte à l’échelle de la vie humaine, il y a donc des limites. 

Conclusion

Une étude empirique demande par conséquent une certaine rigueur et une précision plus détaillée. Comme nous l’avons vu, il y a un grand nombre d’erreurs à ne pas commettre, et la liste que nous avons donnée est loin d’être exhaustive. Certes, l’étude empirique est un avantage pour l’élaboration d’un mémoire, mais pour qu’elle soit pertinente, elle ne doit pas être réalisée à la va-vite, sinon, il vaut mieux s’en tenir aux simples théories. Réaliser des expériences demande de l’implication et du travail et peut réellement apporter une valeur ajoutée à l’ensemble du travail.  

Exemples d'études empiriques de mémoire