Etude empirique : définition et caractéristiques 

Une étude empirique est basée sur la réalisation d’expériences pour prouver tel ou tel fait. Ce type de travail repose sur un examen des données, sur des enquêtes, qui doivent servir à répondre de manière plus précise à une problématique. 

Contrairement à une étude qui serait purement théorique, l’étude empirique donne des preuves observables. 

Dans le cadre d’un mémoire, une étude empirique apparait souvent comme étant plus complexe, ou tout du moins plus fastidieuse, car elle demande l’apport de documents supplémentaires, des recherches ainsi que des expérimentations et tout cela prend souvent un certain temps. 

Pour que l’étude empirique soit acceptée et surtout pour qu’elle apparaisse comme étant fiable, elle doit prendre en compte un certain nombre de critères. 

Ainsi, les résultats sont fournis à partir d’exemples et de recherches concrets, réalisés sur le vif, sur des échantillons qui doivent être suffisamment vastes pour être pris en compte dans le cas des enquêtes notamment. Dans cette optique, il doit être possible pour d’autres scientifiques de recommencer l’expérience en question.

Comment rédiger une étude empirique

La rédaction comprend plusieurs étapes, qui vont différer de ce que l’on va trouver dans un mémoire de type théorique ou plus traditionnel. 

  • En introduction, il s’agit de mettre en avant le questionnement de départ, celui qui va donner lieu à des expériences concrètes. Comment l’étude va-t-elle être menée, quels types de recherches vont être menées ? Expériences, enquêtes ? 

Par exemple, une problématique pourrait être : quel est l’impact des nouvelles technologies sur le travail scolaire des collégiens ? 

 

  • Ensuite, il s’agit de réaliser une revue de littérature, en mettant en avant les analyses qui ont déjà été effectuées sur le sujet, pourquoi et dans quel contexte. 

L’objectif ici de l’étude empirique est d’apporter quelque chose de nouveau par rapport à ces études. 

Par exemple, sur le même sujet, le candidat met en avant ce qui a déjà été défini grâce aux anciennes études et diverses analyses. 



Partons du principe que les analyses existantes montrent les bienfaits du numérique dans le secteur de l’éducation. 

Rajoutons à cela de nouvelles hypothèses, à savoir comment le numérique doit être encadré chez les collégiens, et quelles sont par exemple les limites de cette utilisation ? Comment à la fois prouver les avantages du numériques mais comment mettre également en avant ses limites dans le contexte actuel. 

 

  • La troisième étape est la méthodologie à proprement parler. Reprenons notre exemple.

Donner l’échantillon qui aura été choisi, 100 collégiens dans un établissement, ou 20 issus de plusieurs établissements, pour augmenter les sources et obtenir les données les plus fiables possible. En effet, ne se baser que sur un seul établissement peut fausser les données et les conclusions, puisque l’utilisation du numérique n’est pas identique dans chaque collège. En prendre plusieurs, est un moyen de multiplier les exemples. 

Les données sont collectées, le candidat explique comment il a fait pour recueillir ces informations. Enquêtes, entretiens, questionnaires, statistiques de chacun des établissements choisis, tout cela doit être mis en avant dans la rédaction de l’étude empirique.

Ainsi, idéalement, dans le sujet choisi, il sera important de prendre des établissements dans des secteurs différents, des établissements publics, mais aussi privés, afin de pouvoir prendre en compte les disparités qui peuvent exister entre eux. 

Il s’agit également de donner les instruments et outils qui ont servi à analyser les statistiques et différentes variables.

Par exemple, des entretiens ont été menés avec les chefs d’établissements, ou bien selon le cas la personne chargée du numérique dans les collèges en question. 

Des questionnaires ont pu être remis à 100 élèves par exemple, ou moins, selon le nombre d’établissements impactés. 

L’utilisation du numérique a été mesurée en temps scolaire, combien de fois par semaine les élèves ont accès à internet, le nombre de devoirs qu’ils ont à faire le soir, combien utilisent régulièrement les écrans pour travailler. 

 

  • Vient ensuite l’étude des données recueillies, en les présentant de la manière la plus claire et objective possible, surtout si plusieurs établissements (dans le cas cité ci-dessus) sont concernés. Dans un tableau, le candidat pourra ainsi dresser les points communs, les différences, et l’analyse qui en est faite, les conséquences qui en résultent. 

Par exemple, il est possible de voir que les collèges situés dans tel zone vont avoir une utilisation plus ou moins intensive des supports numériques à l’intérieur même d’un établissement. Tracer les inégalités par exemple, cela apporte une piste supplémentaire par rapport aux autres études menées. 

 

L’étude réalisée doit pouvoir donner lieu à un débat, et viendra enfin la conclusion.

C’est ici que les nouvelles données sont incluses aux anciennes. Les limites à l’étude sont mises en avant, par exemple, le fait de n’avoir pu prendre qu’une partie de la population d’un ou de plusieurs collèges et que cela n’est pas représentatif de la majorité. 

En conclusion, les résultats sont synthétisés, et des recommandations nuancées peuvent être mise en avant. 

 

Exemple simple d’étude empirique

La prise de compléments alimentaires jouent-t-ils un rôle décisif dans la concentration des étudiants pendant la période d’examens ? 

Interroger un groupe d’étudiants de différents cursus sur les compléments alimentaires pris au quotidien et plus particulièrement en période d’examen. Obtenir leurs résultats d’examens, et comparer les résultats de l’analyse entre eux, faire le lien avec les habitudes en question. 

En conclusion, les meilleurs résultats sont-ils nécessairement obtenus par les étudiants qui prennent un complément en particulier ? Quelles sont les limites à cette étude ? 

 

Les écrans sont-ils un facteur qui puisse expliquer les insomnies ? 

Enquête sur des groupes d’âge différents, sous forme de questionnaires ou d’expériences. Demander à un groupe de ne pas utiliser les écrans avant de dormir et à un autre de continuer selon leurs habitudes. 

Mesurer la qualité du sommeil des participants, grâce par exemple à des appareils connectés, ou à une application dédiée. 

 

Conclusion  

Réaliser une étude empirique est donc un réel avantage dans le cadre d’un mémoire, à condition que cette étude soit réalisée de manière argumentée, rigoureuse et sérieuse, en prenant en compte tous les facteurs. Elle représente un moyen de d’apporter des preuves à des hypothèses, sans oublier de s’appuyer sur les théories et expériences existantes, et sans oublier également les limites de l’étude.