Définition d’une étude qualitative 

Les caractéristiques essentielles

Les études qualitatives s’intéressent souvent à des domaines qui sont peu étudiés ou mal compris. Cela permet de formuler des hypothèses et de dégager des pistes de recherche par la suite. Il n’existe pas de protocole rigide contrairement aux études quantitatives. Le chercheur adapte sa méthode en fonction de l’évolution du terrain, des interactions avec les participants et des possibilités qui s’offrent à lui. L’analyse se focalise sur un nombre limité de cas ou d’individus. Le tout est choisi de manière raisonnée. Enfin, les matériaux d’analyse sont divers. Il peut s’agir des entretiens, des observations, des documents, des récits de vie ou encore des vidéos.

 

Objectifs d’une étude qualitative

L’approche qualitative cherche à décrire les processus, les contextes et les dynamiques propres à une situation particulière. L’analyse approfondie des discours ou des comportements humains permet de saisir les logiques d’acteurs, c’est-à-dire la manière dont les individus se représentent leur environnement et agissent en conséquence.

 

Définition d’une étude quantitative

Les points clés de l’approche quantitative

En général, la démarche débute par l’élaboration d’hypothèses claires, qui seront vérifiées ou infirmées par l’analyse statistique. Contrairement aux études qualitatives, les études quantitatives utilisent un échantillon représentatif, issu d’un échantillonnage aléatoire ou stratifié, permettant d’extrapoler les résultats à une population plus large. Les questionnaires fermés ou échelles de mesure sont couramment employés pour collecter des données objectives. Enfin, et une fois les données recueillies, l’investigateur procède à des tests statistiques pour valider ou non les hypothèses de départ.

 

Finalités et intérêts de la quantification

Grâce aux études quantitatives, le chercheur peut identifier des tendances générales, mesurer l’ampleur d’un phénomène ou comparer différents groupes de manière rigoureuse. Les résultats obtenus sont souvent présentés sous forme de tableaux, de graphiques ou de pourcentages. Cela facilite la communication et la prise de décision dans des domaines différents.

 

Comparaison : avantages et limites

Avantages de l’approche qualitative

Les données recueillies sont riches, nuancées et permettent une compréhension fine des motivations, émotions et perceptions des individus. La posture du chercheur est évolutive, ce qui facilite l’adaptation à des situations complexes ou inattendues. Enfin, quand le sujet est nouveau ou peu connu, l’approche qualitative aide à formuler des hypothèses et à dégager des axes de recherche.

 

Limites de l’approche qualitative

Les résultats obtenus sur un nombre restreint d’acteurs ne peuvent pas toujours être généralisés à l’ensemble d’une population. Enfin, le chercheur peut influencer l’enquête par sa présence ou ses biais personnels, ce qui exige à la fois de la rigueur et de la réflexivité.

 

Avantages de l’approche quantitative

En s’appuyant sur un échantillon statistiquement représentatif, on peut extrapoler les résultats à une population plus large. L’emploi d’outils standardisés et de protocoles rigoureux limite le biais d’observation, même si la neutralité absolue reste théorique et peu possible. Les chiffres, tableaux et pourcentages sont souvent plus parlants pour des décideurs ou des financeurs de la recherche. Ils sont aussi moins facilement critiquables. 

 

Limites de l’approche quantitative

Les phénomènes complexes ne peuvent être entièrement capturés par des variables chiffrées, si bien que certains aspects qualitatifs (émotions, vécus) restent impossibles à saisir. Les outils de mesure standardisés ne permettent pas toujours de s’adapter à l’imprévu ou à des contextes spécifiques.

 

Choisir la bonne approche de recherche

Le choix entre une étude qualitative et une étude quantitative dépend de la question de recherche, des ressources disponibles que ce soit en temps, en argent, mais aussi en compétences et du public visé par les résultats. Si vous souhaitez comprendre « pourquoi » et « comment » un phénomène se produit, l’approche qualitative est plus adaptée. Si vous cherchez à tester l’effet d’une variable sur une autre, à comparer des groupes ou à mesurer des tendances, alors la démarche quantitative s’impose. Dans certains cas, une méthode mixte apporte une vision plus complète. 

 

Applications et exemples pratiques

Les études qualitatives se révèlent très utiles dans des domaines comme l’anthropologie, la sociologie, le marketing ou la psychologie clinique. Quant à elles, les études quantitatives dominent souvent dans les sciences économiques, l’épidémiologie ou, de manière générale, dans les enquêtes d’opinion.

 

Méthodes fréquemment utilisées

Méthodes qualitatives

On peut utiliser l’entretien semi-directif où le chercheur pose des questions ouvertes, tout en orientant la discussion sur des axes prédéfinis. Il existe aussi les observations participantes où l’enquêteur s’immerge dans le contexte étudié pour comprendre les pratiques et le langage des acteurs. Enfin, il existe aussi le focus groupe où plusieurs personnes discutent d’un sujet, facilitant l’émergence de points de vue variés et l’interaction des opinions.

 

Méthodes quantitatives

Les questionnaires standardisés y sont souvent utilisés. Ils sont constitués de questions fermées (oui/non, cases à cocher) produisent des données faciles à analyser statistiquement. Il est aussi possible de faire une expérimentation contrôlée donc de réaliser des tests comparatifs en modifiant une variable (par exemple, le design d’un site web) pour mesurer son impact sur le comportement des participants. Enfin, il peut être réalisé une analyse de bases de données. L’exploitation statistique de grands ensembles de données (Big Data) permet de repérer des corrélations ou des tendances macro.

Conclusion

En définitive, les études qualitatives et quantitatives constituent deux démarches complémentaires pour générer des connaissances scientifiques ou opérationnelles. La qualitative met en avant l’exploration, la profondeur, la compréhension des significations et des dynamiques sociales ; tandis que la quantitative mise sur la mesure, la généralisation et la robustesse statistique.

Votre choix doit tenir compte de la nature de votre question de recherche, de vos objectifs (découvrir, décrire, tester), de la disponibilité des ressources et des attentes de vos parties prenantes. Dans bien des cas, le recours à des méthodes mixtes ouvre des perspectives plus riches et nuancées, permettant d’obtenir une vision globale d’un phénomène à la fois dans ses dimensions humaines et statistiques.

 

Bibliographie

  • Bryman, A. (2012). Social Research MethodsOxford University Press.

  • Creswell, J.W. (2013). Research Design: Qualitative, Quantitative, and Mixed Methods ApproachesSAGE Publications.

  • Flick, U. (2014). An Introduction to Qualitative ResearchSAGE Publications.

  • Code de la recherche (France) : dispositions générales sur les méthodologies de recherche et leurs cadres juridiques.

  • Articles et ressources complémentaires disponibles sur Cairn.info et OpenEdition.org .