Que signifie, au juste, la méthode déductive ?
Cette approche de raisonnement consiste à un mode de réflexion logique qui se base sur des hypothèses générales afin d’en dégager des synthèses spécifiques. À l’inverse de la méthode inductive, qui examine des informations particulières pour en faire ressortir des directives générales, la déduction s’appuie sur une vision globale pour parvenir au cas spécifique. Le but de cette méthode est d’assurer que, si les suppositions sont exactes, la synthèse sera aussi nécessairement exacte.
Un modèle classique de démarche déductive est la logique. Prenons ce raisonnement simple :
- Les êtres humains sont destinés à mourir et sont donc des mortels (hypothèse majeure) ;
- La philosophe Socrate est un être humain (hypothèse mineure) ;
- Ainsi, le philosophe est un mortel (conclusion).
Ici, la synthèse s’ensuit directement et obligatoirement des hypothèses. En supposant que l’on valide la véracité de ces dernières, la conclusion doit être juste. C’est cette vérité évidente qui différencie la démarche déductive de la démarche inductive. En effet, le raisonnement inductif ne fournit pas de telles assurances.
Le bon sens à la base de la déduction
La déduction se base sur le raisonnement formel, un plan cohérent qui permet de raccorder les hypothèses à la conclusion en suivant des directives exactes. En effet, elle se conforme aux normes strictes qui assurent que les aboutissements sont corrects à condition que les suppositions soient réelles.
Voici un modèle de raisonnement par déduction en logique formelle :
- Hypothèse 1 : Si le ciel est brumeux, la pluie tombera.
- Hypothèse 2 : Le ciel est brumeux.
- Conclusion : La pluie tombera.
Dans cette logique, la conclusion provient automatiquement des hypothèses. Il existe une corrélation rationnelle entre les deux. Et bien sûr, cette relation assure l’exactitude du raisonnement ; une façon de penser qui est capitale dans divers secteurs où la sévérité est essentielle, surtout en domaine de science et mathématique.
Utilisation de la méthode de déduction
Comme l’on a déjà mentionné, cette méthode n’est pas uniquement appliquée à l’idéologie et la logique ; elle est également utile dans différents secteurs : le droit, la science et le traitement de problèmes concrets.
Sciences
En ce domaine, la méthode déductive est nécessaire pour vérifier des thèses et des suppositions. En guise d’exemple, dans la matière physique, un scientifique peut s’inspirer d’une loi de la gravité, et établir des résultats particuliers qu’il pourra tester de manière pratique.
Supposons que nous nous basons sur l’hypothèse générale d’après laquelle tous les objets chutent avec la même vélocité, peu importe leur poids. Selon ce principe, nous pouvons conclure que des objets de poids différents chuteront parallèlement si on les laisse tomber, à la fois, dans le vide. Le raisonnement permet alors d’émettre des suppositions qui sont testables par des tests. Si les présages se confirment, cela justifie la théorie.
Droit
Le raisonnement syllogistique est aussi capital en matière de droit. Les juristes utilisent les textes législatifs (règlementations générales) à des cas spécifiques pour rendre des verdicts. À titre d’exemple, en code pénal, le raisonnement logique pourrait être présenté comme suivant :
- Hypothèse 1 : Tout individu qui dérobe est accusé de vol.
- Hypothèse 2 : Paul a dérobé un porte-monnaie.
- Conclusion : Paul est accusé de vol.
Dans ce modèle, la déduction s’ensuit des lois (hypothèses générales) qui dirigent le comportement de l’homme dans une communauté. La démarche déductive est nécessaire pour assurer que le règlement soit appliqué de façon rationnelle et équitable.
Philosophie
Dans le cadre de la philosophie, la démarche déductive est appliquée afin d’étudier des raisonnements compliqués et vérifier la logique des idéologies. Des penseurs tels qu’Aristote et Descartes ont fréquemment adopté cette méthode pour chercher à comprendre la dimension du réel, de la vie et de la véracité. Par exemple, René Descartes est réputé pour avoir appliqué un argument déductif pour en déduire « Je pense, donc je suis ». Ceci part de l’idée centrale que la pensée témoigne de l’essence personnelle.
Sur le plan moral et de l’ontologie, les penseurs emploient habituellement l’approche déductive pour interroger sur l’éthique, la liberté de choix ou la réalité de l’univers. Et cela, en tirant des conclusions d’après les hypothèses logiques et générales.
Les intérêts de l’approche déductive
En partant de normes universelles pour arriver à des déductions particulières, l’approche déductive fournit une multitude de points positifs.
Conviction et sévérité
L’un des atouts majeurs de la démarche déductive est sa possibilité à produire une évidence irréfutable. Si les suppositions sont exactes et les normes de logique sont bien considérées, la synthèse sera forcément correcte. C’est cette assurance de vérité qui accroît l’intérêt de la déduction dans des branches comme les mathématiques ou les sciences.
Précision et clarté
Cette méthode facilite le suivi d’un enchaînement logique clair et précis. Les rapports entre les hypothèses et la synthèse sont formellement définis, ce qui simplifie la perception du raisonnement. En effet, cette clarté est essentielle dans des secteurs tels que le droit, où chaque résolution doit être validée par des théories faciles à saisir.
Prévisibilité
En science, le raisonnement aide à imaginer des théories vérifiables et à anticiper des résultats. Si les hypothèses sont bien structurées, elles rendent possible la prévision des dénouements à venir qui pourront être testés par des pratiques. Cela constitue une spirale de validation positive des principes scientifiques.
Les restrictions de la démarche déductive
La démarche déductive comporte une certaine limite. En premier lieu, elle n’autorise à synthétiser que si les suppositions sont vraies. Au cas où elles sont inexactes, la synthèse sera obligatoirement fausse. Par exemple, considérons que tous les oiseaux se déplacent en volant et que les manchots sont des oiseaux, la déduction que les manchots se déplacent aussi en volant serait incorrecte, car la première hypothèse n’est pas exacte.
En second lieu, cette méthode n’est pas d’une grande utilité pour susciter de nouveaux savoirs. Elle se base sur des principes déjà rédigés, ce qui veut dire qu’elle est moins appropriée à la l’exploration des concepts novateurs. Par exemple, la démarche inductive est fréquemment plus adaptée pour rédiger des théories nouvelles en fonction de la prise en compte des informations.