Le questionnaire est un outil incontournable pour recueillir des données dans le cadre d'une étude quantitative. On le retrouve aussi bien dans les recherches universitaires que dans les diagnostics sociaux, les sondages d'opinion ou encore les enquêtes menées par des institutions. Mais pour qu'il soit réellement efficace, sa conception doit être soignée. Construire un bon questionnaire, ça ne s'improvise pas : il faut une méthode claire, des objectifs bien définis, des hypothèses réfléchies et une organisation cohérente des questions. Dans cet article, on vous propose de passer en revue les étapes clés de cette démarche, avec un zoom sur les pièges à éviter et les bonnes pratiques à adopter.
Le questionnaire est un outil structuré qui permet de collecter des informations de manière standardisée auprès d’un large public, en vue d’une analyse statistique. Il se compose d’une série de questions – fermées ou ouvertes – organisées dans un ordre logique. Contrairement à l’entretien, qui laisse place à l’échange et à la spontanéité, le questionnaire mise sur l’uniformité des réponses afin de mesurer, comparer et quantifier des opinions, des comportements ou des situations sociales.
C’est un format particulièrement adapté lorsqu’on cherche à :
• Tester des hypothèses,
• Décrire un phénomène ou une population,
• Comparer différents groupes,
• Ou encore évaluer une action ou une politique publique.
Mais pour qu’il remplisse efficacement ces fonctions, encore faut-il que sa construction soit soignée. Une question mal formulée, un enchaînement peu clair ou des choix de réponses mal pensés peuvent vite fausser les résultats et mettre en péril toute l’analyse.
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La grille de questionnaire, c’est la structure de fond sur laquelle repose l’ensemble de l’outil. Elle organise les questions en rubriques cohérentes, facilite le déroulement de la passation et prépare une base claire pour l’analyse des réponses.
Pour être efficace, elle doit respecter plusieurs principes :
• Un enchaînement logique des questions, souvent du plus général au plus spécifique ;
• Une bonne correspondance avec les hypothèses formulées en amont ;
• Un équilibre entre les différents types de questions (fermées, ouvertes, questions de typologie comme l’âge, le sexe, la profession, etc.) ;
• Une rédaction claire, simple et sans ambiguïté.
L’objectif, au final, est de concevoir un outil à la fois rigoureux et accessible : un questionnaire qui permet de collecter des données fiables, sans influencer les réponses ni décourager les personnes interrogées en cours de route.
Rédaction de mémoire & de thèse par un tuteur rédacteur
Créer un questionnaire, c'est un peu comme construire un outil qui va nous aider à comprendre quelque chose de précis. Ça se fait en plusieurs étapes, et chaque étape est cruciale pour que le résultat soit clair et efficace.
Avant de se lancer dans l’écriture des questions, il faut d’abord savoir ce qu’on cherche vraiment. Pourquoi on fait cette enquête ? Qu’est-ce qu’on veut démontrer ou comprendre ? Une fois qu'on a une idée claire de ça, on peut formuler des hypothèses, des idées qui vont guider la rédaction des questions.
Exemple : Si on suppose que les étudiants en situation de précarité ont des difficultés à se loger, alors une partie du questionnaire devra aborder des sujets comme l’accès au logement ou les aides disponibles.
Ensuite, il faut savoir à qui on va poser ces questions. Est-ce qu’on s'adresse à un grand nombre de personnes, comme les habitants d’un quartier, ou bien à un groupe plus spécifique, comme les étudiants boursiers ? Le choix de la cible influencera la manière dont on écrit les questions, leur longueur, et comment on va distribuer le questionnaire.
Il existe différentes façons de distribuer un questionnaire :
• En face à face, avec un enquêteur qui pose les questions ;
• Par téléphone ;
• En ligne, via des plateformes comme Google Forms ou LimeSurvey ;
• Sur papier, que les gens remplissent de manière autonome.
Le mode de diffusion dépend de l’audience qu’on veut atteindre, des moyens qu’on a à disposition, et du type de résultats qu'on espère obtenir.
On commence souvent par des questions personnelles : âge, sexe, profession, lieu de résidence, etc. Ces informations permettent de catégoriser les réponses et de mieux comprendre les résultats. Il faut veiller à ce que les questions ne soient pas trop intrusives et, si besoin, proposer une option "ne souhaite pas répondre" pour respecter la vie privée des répondants.
Les questions doivent être bien pensées pour qu’elles mesurent ce qu’on veut savoir, en lien avec nos hypothèses. Il y a plusieurs types de questions possibles :
• Les questions fermées : avec des réponses uniques ou multiples, faciles à analyser.
• Les questions ouvertes : plus détaillées, mais un peu plus complexes à analyser.
Les échelles de type Likert : pour mesurer l’intensité d’un avis, par exemple de "tout à fait d’accord" à "pas du tout d’accord".
Il est super important que chaque question soit simple, claire, et qu’elle porte sur une seule idée à la fois.
Mauvais exemple : « Êtes-vous satisfait du service et de l’accueil ? »
Bon exemple : « Êtes-vous satisfait de l’accueil ? » et « Êtes-vous satisfait du service ? »
Il est préférable d’organiser le questionnaire de manière logique, en différentes sections, pour que ce soit fluide et agréable à remplir :
• Informations personnelles
• Expérience avec le service
• Avis et perceptions
• Suggestions et commentaires
Cela permet de garder l'attention des répondants et d’éviter qu’ils ne se découragent en cours de route.
Avant de le partager largement, il est essentiel de tester le questionnaire sur un petit groupe de personnes. Ce test va permettre de vérifier plusieurs choses :
• La clarté des questions ;
• Le temps que ça prend pour répondre ;
• S'il y a des répétitions ou des oublis.
Les retours du test sont super importants pour ajuster et améliorer le questionnaire, et garantir qu’on va obtenir des données de qualité.
Le questionnaire a pas mal d’avantages, et c’est pour ça qu’il est si souvent utilisé :
• C’est rapide et peu coûteux à mettre en place ;
• Il permet d'atteindre un large public ;
• Les réponses sont faciles à analyser grâce à leur codification.
Mais il n’est pas sans défauts :
• Il y a toujours un risque d’interprétation erronée des questions par les répondants ;
• Certaines dimensions, comme les aspects émotionnels ou subjectifs, sont difficiles à aborder ;
• Le biais de désirabilité sociale : les gens ont tendance à répondre ce qu'ils pensent être "socialement acceptable".
Pour pallier ces limites, il peut être utile d’ajouter des entretiens qualitatifs ou des observations. Cela permet de mieux comprendre les réponses et d’affiner l’analyse.
Créer un questionnaire, c’est un travail qui demande de la rigueur, mais c’est aussi un outil précieux pour récolter des données fiables et pertinentes. Chaque étape, de la définition des hypothèses à la formulation des questions, en passant par le pré-test, est essentielle pour garantir la qualité des résultats. En gardant toujours en tête la perspective du répondant et en suivant une méthodologie soignée, il est possible de concevoir un questionnaire efficace, qui servira non seulement à recueillir des informations, mais aussi à éclairer des décisions ou à mieux comprendre des enjeux. En fin de compte, un questionnaire bien conçu devient bien plus qu’une simple liste de questions : c’est un véritable levier pour agir et prendre des décisions éclairées.
• Service public +, réaliser une enquête de satisfaction V2