Qu'importe votre formation, vous aurez forcément à rédiger un mémoire pour valider votre BAC+5. Pour celui-ci, le regard porté sur la méthodologie est pratiquement aussi important que sur le fond du travail. Ce n'est pas à la dernière minute qu'on conçoit un mémoire de qualité. Dans le cadre de cet article, nous vous proposons donc une approche détaillée de ce qu'il faut faire et ne pas faire pour avoir une bonne méthodologie de travail et produire un mémoire de qualité répondant aux exigences de vos institutions.
Tous les travaux universitaires reposent sur la pertinence d’une problématique au regard d’un sujet ainsi que la façon dont vous serez en capacité d’y répondre. Lorsque l’on vous laisse la possibilité de choisir un sujet, il faut aussi avoir en tête que vous devez être à la fois pertinent et original. De là, la réflexion est importante pour qu’il ne soit alors à la fois pas trop large, mais aussi pas trop spécifique.
Déjà, un bon sujet correspond à vos compétences et doit vous intéresser. Il est difficile de faire un travail de recherche sur quelque chose qui est trop difficile. De là, votre sujet doit répondre à des enjeux académiques et professionnels. Il doit être réalisable dans le temps qui vous est laissé.
La première chose à faire est de procéder à une étude préliminaire en regardant ce qui a déjà été fait. Il est aussi conseillé de solliciter votre tuteur universitaire qui vous permettra de vous orienter en cas de problèmes. De plus, celui-ci aura sans doute une vision assez fine de votre objet et des attendus. Cela vous permettra aussi de vous centrer sur ce qui est faisable et pertinent. Cette étude préliminaire vous permettra aussi de voir si les informations ou les données que vous trouvez sont pertinentes et accessibles.
C’est la structure de votre travail. Elle permet de définir votre axe de réflexion, mais aussi d’orienter les analyses que vous allez faire ainsi que la méthodologie. Comment formuler une problématique pertinente ?
Dans un premier temps, lisez sur le sujet. Cela vous permettra d’identifier des problèmes ou des questions auxquelles il n’y a pas encore de réponse définitive. Cela vous permettra aussi de possiblement mettre à jour des travaux qui datent. C’est à partir de tout cela que vous pourrez regarder si votre travail est faisable.
Lors de la formulation, évitez des questions trop vastes ou trop fermées. Renseignez-vous sur le format attendu de votre problématique. Certaines disciplines s’attendent à ce que votre problématique soit rédigée sous la forme d’une hypothèse, d’autres attendent des questions. Dans tous les cas, ne vous fermez aucune porte par votre formulation.
Rien ne vous empêche de reformuler votre problématique à la fin de votre travail si vous considérez qu’elle vous permet d’être plus pertinente vis-à-vis du travail développé.
Aussi appelée cadre théorique, la revue de littérature sert à poser les bases de votre propos. Vous devez montrer que vous connaissez bien les bases des travaux précédents sur le sujet. L’analyse de ces travaux scientifiques vous permettra de bien montrer les enjeux et les perspectives du sujet choisi.
Les sources peuvent être à la fois académiques et professionnelles. Vous devez faire en sorte de développer les théories et courants de pensée principaux de votre travail. Ce travail préliminaire peut aussi vous permettre de voir les limites de votre sujet. Tout ce travail sert à la justification de votre sujet et de la problématique qui en découle. Parfois, ces lectures vous servent aussi à identifier des lacunes. Par exemple, des travaux peuvent traiter d’espaces géographiques particuliers, mais pas du vôtre… Selon la discipline, votre revue peut être organisée thématiquement ou chronologiquement si une logique d’évolution du sujet ou de ses théories existe.
C’est réellement la base pour votre analyse et la discussion de votre mémoire qui viendront à la fin de votre travail. On attend de vous que vous mobilisiez des auteurs de références. Sur ce point, votre directeur de mémoire peut vous guider, mais la lecture de différents textes sur votre sujet permettra aussi de voir les concepts répétés. Il doit permettre d’alimenter la problématique de votre travail. De là, réfléchissez bien à l’articulation entre ces deux éléments de votre travail. Le cadre théorique est important pour vous permettre de définir des hypothèses de recherche.
La partie méthodologie arrive après l’annonce de votre problématique. Certaines disciplines parlent de cadre méthodologique. Dans tous les cas, elle doit être développée dans une partie faisant au moins 2 pages en étant le plus précise possible.
Le choix de votre méthodologie de recherche vous permettra de répondre du mieux possible à la problématique. Il existe deux méthodes.
Il y a les recherches qualitatives qui proposent d’explorer les différents phénomènes en profondeur et de recueillir des données riches en nuances. Plusieurs types de méthodes permettent d’avoir des informations relevant du qualitatif : l’analyse de discours dans des archives ou des médias par exemple, des entretiens semi-directifs, des focus-groups, des entretiens biographiques ou des observations.
Concernant la méthode quantitative, elle permet d’avoir une vision globale et de permettre de dégager des tendances générales. Cela se fait grâce à des analyses statistiques, des enquêtes ou des questionnaires. Elle offre une vision globale et permet de dégager des tendances générales. Parfois, il est possible de tirer des informations qualitatives de questionnaires dans le cas où vous faites de questions ouvertes.
Enfin, il est aussi possible de proposer un mixte de deux méthodes. Cela permet alors de situer les acteurs interrogés, par exemple, dans le cadre d’un phénomène plus général.
Le choix de vos outils de collecte est aussi déterminant. Vous pouvez mener des entretiens semi-directifs visant à comprendre des points de vue détaillés. Il existe aussi les questionnaires pour obtenir des données chiffrées exploitables. Un travail précis doit quand même être fait en amont pour éviter les problèmes. Enfin, vous pouvez aussi travailler sur une analyse de documents pour contextualiser la recherche. L’analyse repose sur des outils adaptés comme des statistiques descriptives pour quantifier les résultats.
L’analyse qui vient ensuite doit aussi être la plus précise possible. De là, servez-vous des outils que vous connaissez ou ceux que vous avez vus en classe. N’hésitez pas à aussi regarder de manière précise ce qu’ont fait d’autres chercheurs. Leur expérience de recherche est toujours d’une grande aide pour les étudiants. Il existe aussi des choses disponibles en ligne et qui peuvent être très intéressantes. Par exemple, le logiciel de traitement de données atlas.ti propose plein de tutos pour se servir de son logiciel.
Respecter rigoureusement le plan des attendus d’un mémoire est essentiel pour garantir la cohérence de votre travail ainsi que sa bonne évaluation. L’organisation reste tout de même classique.
On attend de vous une introduction qui permet de présenter le sujet, sa problématique et les objectifs du mémoire. Ensuite, vous proposer une revue de littérature ou le cadre théorique pour faire un état des lieux des recherches existantes. Présentez ensuite vos questions de recherches, hypothèses et votre problématique. Ensuite, il est attendu une partie sur votre méthodologie qui visera à détailler vos outils et les méthodes que vous avez décidé d’utiliser. Celle-ci doit déboucher sur une partie analyse et une autre sur la discussion où vous analyserez vos résultats aux regards de la littérature existante. Enfin, vous finirez sur une partie conclusion où vous proposerez aussi un temps de recommandations.
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