Le mémoire scientifique, qui peut être un mémoire épidémiologique ou expérimental, se base sur une partie à la fois pratique et théorique. Toutes les étapes doivent être systématisées afin d'être rigoureux dans les résultats.
Le mémoire scientifique : méthode de rédaction et contenu !
La première étape de tout bon mémoire, c’est de définir son objet et sa problématique. Déterminez un concept clair, pas trop vaste et qui vous permettra de faire des liens avec votre discipline. Que vous décidiez de faire un mémoire expérimental ou un mémoire épidémiologique, vos recherches se doivent d’être rigoureuses et reproductibles. Une revue de littérature par exemple, regroupe de manière systématique toute la documentation existant sur un sujet sans discrimination vis-à-vis des résultats, qui doivent être analysés de manière objective.
La problématique doit être définie dans l’introduction, en précisant l’objectif de l’étude. Dès cette partie, on doit avoir un référencement bibliographique pour avoir une idée de ce qui a déjà été fait dans la littérature et ce sur quoi vous vous appuierez pour analyser et critiquer vos résultats. Vous devez également définir vos termes et concepts dans cette partie.
La première partie du mémoire s’intitule matériels et méthodes. Si l’on fait un mémoire de recherches, on doit y présenter les tests réalisés, le matériel utilisé et le protocole préalablement défini. Il est également intéressant pour certaines études de développer l’environnement dans lequel les tests ont été faits, comme le niveau d’humidité, la température, l’ensoleillement, afin de pouvoir les prendre en compte dans notre future analyse. Cette partie doit également inclure une partie statistique, dans laquelle on exposera les résultats sous forme statistiques sans les analyser, simplement pour qu’ils soient présentés.
La deuxième partie du mémoire est la partie résultats et discussion. Dans cette partie, nous allons analyser les résultats de notre étude, les comparer aux études épidémiologiques existant déjà dans la littérature. Ensuite, il faudra critiquer notre étude, en abordant les biais méthodologiques et aléas de recherches. Si nous réalisons une revue de littérature et non un mémoire de recherche, il est important d’étoffer cette partie avec d’éventuelles préoccupations ethniques et conflits d’intérêts. Enfin, nous concluons cette partie avec les ouvertures possibles. Bien souvent, nous ne pouvons pas être aussi complet que nous le voudrions dans nos études pour des questions de temps, de moyens ou de faisabilité. Cette partie peut permettre d’exprimer la volonté d’élargissement de votre étude.
La dernière partie est bien entendu la conclusion de votre étude, qui présentera succinctement vos résultats et ce que vous en déduisez ainsi que ce que cela ouvre pour l’avenir de votre discipline.
Introduction 3
1. Définitions 3
2. Epidémiologie 4
3. Hypothèses et problématiques 5
I. Matériels et Méthodes 6
1. Description des tests réalisés 7
2. Description des instruments testés 9
3. Protocole 12
4. Statistiques obtenues 17
II. Résultats/Discussion 18
1. Analyse des résultats de notre étude 18
2. Analyse des résultats de la littérature en rapport avec notre étude 18
3. Biais méthodologiques et aléas de recherches 20
4. Ouvertures possibles 25
Conclusion 31
Table des figures et tableaux 32
Si vous décidez de faire un mémoire expérimental, vous devrez rédiger un protocole expérimental qui décrira les différentes de votre étude de recherche.
C’est un engagement, un cahier de charges et un guide qui dicte les règles de conduite pendant tout le processus du travail de recherche.
Puisque l’étude n’est pas encore réalisée mais que tout ce qui doit se faire est annoncé à l’avance, le protocole de recherche est considéré comme le projet fixe de votre mémoire, il ne peut pas varier en cours de route.
Le protocole de recherche doit vous permettre d’établir votre mémoire comme présenté ci-dessus. Vous le présenterez selon l’hypothèse de travail, les objectifs de l’étude, les méthodes, le budget et le calendrier de l’étude. Vous pouvez et vous devez vous appuyer sur les études existantes qui constitueront en partie votre bibliographie.
Une autre partie essentielle de votre mémoire est la recherche documentaire. Elle consiste à identifier, collecter et traiter des informations sur un sujet donné, en s’appuyant sur des sources fiables.
Cette partie pouvant être difficile, nous allons prendre le temps de la développer en 3 étapes :
Méthode : QQQOCP
Utilisez votre titre en gardant uniquement les termes significatifs, en évitant les mots de liaisons, les mots vides et en faisant des regroupements autant que possible. Les termes définissant la méthode et la période peuvent être mis directement sur les filtres du moteur de recherches et non dans les concepts. Le lieu en revanche peut être un concept.
Il faut traduire ses termes en mots clefs normalisés pour des outils de recherches adaptés comme pubmed ou même google scholar.
Utilisez des synonymes pour une recherche plus complète, ainsi on obtiendra plus de résultat.
Variez les langues. La plus importante reste l’anglais mais si vous en parlez d’autres rien ne vous empêche de les exploiter également.
Evitez les sigles. Dans votre discipline il peut signifier une chose et dans une autre complétement autre chose !
Pour créer un arbre décisionnel de vocabulaire, pensez à utiliser un thésaurus. Ici, nous recommandons HeTop car il est le seul à effectuer ses recherches en anglais et en français. Prenez le temps de prendre le site en main, car il est source d’énormément d’aide et de support, il vous évitera de vous égarer dans de nombreuses recherches annexes ne vous permettant pas réellement d’aboutir. Si vous êtes bilingue, embase est peut-être plus facile pour un débutant.
Une fois votre recherche de vocabulaire bien établi, résumez-la dans un tableau des concepts :
Concept 1 | Concept 2 | Concept 3 | |
MeSG | |||
Emtree | |||
Synonyme |
Dans la partie Matériels et Méthodes votre arbre décisionnel du thésaurus et ce tableau peuvent être présentés si vous faites une revue de littérature.
Ici, il est important d’utiliser des outils adaptés à votre recherche, qu’ils soient format papier, trouvable dans votre bibliothèque universitaire ou sur internet. Faites attention à vos sources, il est important que celles-ci soient le plus fiable et scientifique possible.
Pensez également à les conserver afin de savoir ce que vous avez rédigé à l’aide de quelles sources.
Le mémoire est une étape étudiante qui peut faire peur. Il peut paraître complexe mais c’est uniquement parce que c’est un nouvel exercice. En systématisant votre travail et en trouvant vos méthodes, vous apprendrez bien vite à le maitriser. Courage !